vendredi 23 octobre 2015

Bluebird, Tristan koëgel, Didier Jeunesse

Depuis toute petite, Minnie parcourt les routes du Sud des Etats-Unis avec son père songster. Ils jouent dans les bals et les plantations, libres d’aller où ils le veulent quand tant d’autres se tuent à la tâche dans les champs de coton – champs que Curtis, le père de Minnie, a quittés à la mort de sa femme pour épargner cette vie à sa fille.
Lorsque la jeune fille se blesse à la cheville, c’est sur la plantation de Charley Silas qu’ils s’arrêtent le temps qu’elle se rétablisse ; Silas est un homme mauvais et ceux qui surveillent pour lui le travail sur la plantation, le contremaître Irlandais et l’Indien Gros Poings, sont tout aussi craints, si ce n’est plus. Elwyn, le fils de l’Irlandais, a l’air bien différent… et Minnie et lui tombent amoureux.
Seulement, tout n’est pas simple dans le Sud des années 1940 et la haine que certains portent aux Noirs détruit de nombreuses vies. C’est ainsi que Minnie, dévastée par ce à quoi elle assiste le jour de leur départ de la plantation, décide de fuir le Sud à jamais… C’est à Chicago que se jouera son destin, loin du Sud qui, croit-elle, lui a tout pris.

Bluebird nous transporte dans un passé violent où l'espoir domine pourtant, porté par le blues et par des personnages aux destins inattendus. Roman à trois voix, chaque narrateur dévoile au départ une facette de l'histoire, jouant avec brio sur les mensonges et les faux-semblants.
L'histoire est belle, et l'écriture l'est aussi, que faut-il de plus pour en faire un de mes coups de cœur ? Des larmes versées pendant la lecture.
Et puisque j'ai passé les trois derniers chapitres les larmes aux yeux, il me faut l'avouer : ce roman est mon deuxième coup de cœur de ce début de fin d'année !


Un petit extrait audio, ça vous dit ? C'est juste en dessous :)